L’auteur était alors à New-York. Son fils se trouvait dans une école située non loin des tours jumelles du World Trade Center.
Trois semaines après les attentats, Israël Horovitz écrit cette pièce. Pour témoigner de son affolement, de sa détresse, de son impuissance au moment des événements. Pour poser, aussi, cette question qui, depuis, le hante : quel monde allons-nous laisser à nos enfants ?
Il ne s’agit pas d’une analyse politique. C’est avant tout le témoignage d’un père. Un père qui ne comprend pas. Et qui livre ses sentiments, tout traversé qu’il est de cette évidence : ce qu’il ressent est aussi ce que ressentent tous les pères du monde. Qu’ils soient américains, irakiens, israéliens, afghans...
La mise en scène de Ladislas Chollat est d’un rythme effréné. L’écriture de la scène, la lumière, la musique, le jeu de l’acteur, tout concourt à nous faire entrer au plus près de ce qui a habité cet homme, durant ces heures d’angoisse. Quant au comédien Daniel San Pedro, il est tout simplement bouleversant.